a propos

Je suis architecte d'entreprise dans une grande entreprise publique de transport (devinez !) et depuis quelques années impliqué dans des sujets data "en grand". Vous trouverez dans ce blog quelques modestes réflexions liées à mon quotidien, les problématiques et réponses que j'ai pu trouver. N'hésitez pas à interagir !

Le Digital vu du SI

Le SI voit souvent le digital arriver via une demande de la direction générale pour utiliser Evernote, Slack ou Dropbox. Passé l'étonnement et les barrières de sécurité, c'est en fait une bonne nouvelle : cela signifie qu'il n'y a à haut niveau une curiosité voire un investissement dans les nouveaux usages. L'incarnation du digital est là. 

Peu après, si cette incarnation ne suffit pas, un CDO (Chief Digital Officer) peut être nommé. Son intégration n'est pas forcément facile, ni pour lui (illustré par Madyness), ni pour ses équipes, ni pour le SI. Le SI peut voir cette arrivée comme une concurrence voire un acteur inutile (article MIT-Deloitte). Le CDO et son équipe, a leur tour, voient le SI comme un apporteur de contraintes, long, lent, cher, arque-bouté sur ses principes. Bref, on se cherche, et c'est bien normal.

JM-Basquiat "Boxer rebellion"
Si une réelle démarche d'architecture d'entreprise a été mise en place (et vous savez que c'est mon dada), des briques sont déjà là, la maison digitale peut-être co-construite.

     Vu de l'architecte d'entreprise, la construction du digital repose sur plusieurs actifs que nous possédons dans nos entreprises mais qui sont peu identifiés, quantifiés ou partagés. En effet,  chaque société ou marque a une identité propre (celle affichée et celle perçue) et une vision de ce qu'elle apporte au quotidien à ses clients, collaborateurs, et partenaires.

     La première étape est donc de préciser ces items : 
  • quels sont les marqueurs de notre culture  ?
  • dans quel contexte économique, juridique, politique évoluons nous ?
  • qui sont nos clients (existants et ceux qui faut aller chercher) ?
  • sur quels points de contacts, dans quels parcours ?
  • quels produits devons nous mettre en avant ?
  • avec quels partenaires ?
Le SI fourni sans doute déjà des capacités : 
  • de fiabilité : opérer l'exploitation des applications legacy avec fiabilité sans couture, afin de ne pas être pollués au quotidien et ainsi d'être sereins sur les projets innovants 
  • d'acculturation : organisation de divers évènements (rencontres formelles, informelles, conviviales) SI, dispose d'un RSE animé, fait des propositions de rencontres, de visites communes dans des évènements éditeurs ou communautaires, ...
  • de veille active des technologies mais aussi des métiers et des usages
  • de gouvernance :
    • calibrer l'effort : réponse au juste besoin, petit pas ou rupture ? 
    • identifier les processus métiers et les acteurs concernés : nouveau processus, existant qui évolue, qui disparait ?
    • challenger les modèles économiques des projets : la valeur n'est pas forcément là ou on l'attend
    • proposer un modèle buy or make
    • définir des indicateurs, les suivre et s'en servir !
    • piloter par un processus agile faisant la part belle à l'expérimentation
  • en enfin techniques
    • un CRM et outils associés, la clef de la connaissance client 
    • un bus de services, une API gateway, une plateforme OpenData pour interconnecter notre SI et nos partenaires
    • une infrastructure BigData permettant de stocker, de découvrir et d'analyser et de valoriser toutes les données produites
    • une plateforme de développement mobile ou des collaborateurs mettent a profit des expertises techniques et fonctionnelles
Le premier pas pour travailler ensemble, c'est de proposer de co-construire et de mettre en avant des réalisations emblématiques, créer des évènements. Autant de moments de fierté commune qui permettent de créer une unité Digital-SI.

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